Sécurité participative: les villages de Kagabi s’unissent pour agir

Dans un contexte marqué par des menaces récurrentes contre la sécurité des populations, les leaders communautaires du groupement de Kagabi, venus de Cidjo, Mbobero, Muganda et Kagabi Centre, se sont réunis ce 25 mai 2025 pour renforcer leurs capacités et coordonner une réponse communautaire efficace.

L'activité, tenue au bureau du groupement de Kagabi à 13 heures, a été organisée par le Cadre de Concertation de la Société Civile locale. Elle visait à renforcer les capacités des sentinelles des institutions locales et à mettre en place un système d’alerte rapide à travers des objets sonores distribués à chaque entité ciblée.

Moïse Biringanine, coordonnateur du Cadre de Concertation de la société civile de Kagabi et modérateur de la rencontre, a insisté sur l’importance d’une vigilance accrue et d’une solidarité active face aux menaces:

« Nous devons nous préparer collectivement à répondre à toute attaque. La sécurité de notre communauté dépend de notre capacité à réagir ensemble et à temps.»

La réunion a également connu la participation de Rodrigue Munguakonkwa, Coordonnateur Territorial du Cadre de Concertation de la société Civile du territoire de Kabare. Il a salué l’initiative de Kagabi comme un exemple à suivre:

« Cette dynamique locale, portée par la base, montre la voie à suivre pour tout le territoire. Si les notables s’en approprient, nous pourrons créer un bouclier citoyen fort et efficace. »

Selon les organisateurs, l'activité a été appuyé par Jacques Cirimwami, notable de la contrée, dont le rôle a été salué par tous les intervenants. Présents également, le chef de groupement de Kagabi et les chefs de villages de Cidjo et Kagabi Centre, ont exprimé leur engagement à accompagner cette initiative.

Lancée à Kagabi, cette opération de mobilisation et de vigilance communautaire pourrait s'étendre sur tout le territoire de Kabare. À condition que chaque acteur local s'engage à alerter et dénoncer les actes de malfrats auprès des autorités et cette dynamique pourrait devenir un modèle de défense communautaire proactive, porté par les citoyens eux-mêmes.

✍️ Pascal Ki-Moon, au compte de JEUNESSE ET DÉVELOPPEMENT