Un an après le naufrage du MV Merdi à Goma, les mêmes risques persistent sur le lac Kivu

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Publié par JEUNESSE & DÉVELOPPEMENT_RDC

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Le 3 octobre 2024, le naufrage du bateau MV MERDI sur le lac Kivu plongeait Goma et Kalehe dans le deuil. Des dizaines de vies fauchées, des corps jamais retrouvés, des familles brisées et des marchandises englouties.

Un an plus tard, l’épave gît toujours au fond des eaux, à quelques encablures du port de Kituku, dans le quartier Kyeshero. Et pourtant, selon de nombreux observateurs, les conditions de navigation n’ont guère évolué.

Alex Kalwira, coordonnateur de l’Unité Nationale de Surveillance et de Sauvetage, déplore l’absence de mesures concrètes depuis ce drame :

« Ce n’était pas un simple accident. C’était le reflet du laxisme en matière de sécurité aquatique. Surcharge, absence de gilets de sauvetage, embarcations non inspectées, manque de sauveteurs formés… rien n’a changé », insiste-t-il.

Pour tenter d’inverser la tendance, son organisation propose le projet « Nager et sauver », une initiative qui vise à :
  • Sensibiliser les communautés riveraines aux risques de noyade;
  • Former les jeunes et les enfants à la natation et aux gestes de premiers secours;
  • Instaurer une véritable culture de prévention dans les zones lacustres et fluviales.
« À travers la mémoire des victimes du MV Merdi et d’autres naufrages, nous appelons les décideurs, les partenaires et les citoyens à agir. Aucune embarcation ne doit devenir un cercueil flottant », plaide encore Alex Kalwira.

Ce triste anniversaire rappelle l’urgence d’une réforme profonde de la sécurité maritime sur les eaux intérieures de la RDC.

✍️ Pascal Marhegane Ki-Moon, au compte de JEUNESSE & DÉVELOPPEMENT_RDC

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